Allongée dans l'herbe , les yeux à demi clos , j'observais le doux ballet des rayons de soleil à travers les branches des arbres.
C'était la fin de l'été , le ciel était bleu, la journée claire , la température douce.
Je fermais définitivement les yeux , m’évadait et comme à mon habitude pour échapper aux soucis et tracas du quotidien, je remontais l'espace temps.
J'étais une jeune fille de 11 ans.
Chaque dimanche, nous allions rendre visite à mon grand père , dans le Médoc.
Dès notre arrivée , je filais courir dans les rangs de vignes , je m'y perdais et finissais toujours par atterrir pas loin du château du village.
J'humais l 'air, observait la Garonne au loin et goutais aux raisins quand la saison s 'y prêtait.
Et puis surtout , les dimanches ou mes chagrins d'adolescente me semblaient trop lourd , je m 'allongeais à même la terre pour la sentir contre ma peau , elle m'apaisait et au bout d'un petit moment , je sentais qu'elle aspirait toutes mes pensées négatives , le trop plein , l incompréhension ...
Je repartais ressourcée , apaisée ,sereine.
Quelques années plus tard, au moment de choisir vers ou mener et promener ma vie , j' ai sérieusement pensé à entreprendre des études d'œnologie....
Et puis, l'histoire familiale lourdement marquée par la dure réalité de la vigne s'est chargée de me décourager.
J'ai petit à petit oublié la sensation de la terre contre ma peau, l'odeur des vignes mais le raisin est toujours là.
A Bordeaux, en plein centre ville, il est possible d'en trouver un peu partout , et plus particuliérement Rue du Faubourg des Arts , aux Chartrons , ou la vigne et le raisin recouvre les murs ravalées de cette superbe rue.
Enfin te revoilà pour un billet rempli de beaux souvenirs et de poésie...
RépondreSupprimerLes paysages et les odeurs du Médoc ne s'oublient pas vraiment je pense : ferme bien les yeux... :)
RépondreSupprimerAh j'aimerais vivre dans le Sud-Ouest...
RépondreSupprimerPetite fille je faisais comme toi, mais je cavalais surtout dans le petits bois qu'il y avait derrière chez mes cousins... C'est vers les arbres que je me tournais, je les prenais dans mes bras, je posais mon front puis mes joues et leur confiais mes chagrins. Aujourd'hui devenue adulte il m'arrive encore de le faire mais c'est vers la mer que je vais me réfugier, je ne peux pas te dire ce que cela me fait mais terriblement fort...
RépondreSupprimerFerme les yeux Isa...
La douceur de ce blog nous manquait !! beau texte, et belle photo !
RépondreSupprimerJ'étais toute contente de te relire sur mon blog!!
RépondreSupprimerComme je comprends ton affection pour ton "terroir". (j'ai lu Mauriac!). ta région est tellement belle! Quand on voit cette route bordée de vignes et au bout cette tour, on a envie d'y aller!
Je ne connais malheureusement pas encore le Sud-Ouest , mais ce n'est pas l'envie qui me manque de le découvrir. C'est vrai que le contact et l'odeur de la terre sont apaisants!
RépondreSupprimertu peux peut etre travaillé de tps en tps en tant que saisonnière ?
RépondreSupprimerJ’adore ton blog et ta vision de la mode!
RépondreSupprimerSi tu aimes le vintage je te conseille ce site : http://fripesketchup.wordpress.com/
Il y a de superbes pièces et la boutique est très belle ;-)
Bonne continuation!
Mélanie
Le terroir c'est la continuité de la vie
RépondreSupprimerQue deviens-tu?
RépondreSupprimerTravailler dans ce milieu est difficile mais tellement prenant comme l'amour d'un enfant :) bravo ton texte est très beau.
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