Petites futilités ( ou pas ) du Dimanche

Je crois que je n'ai jamais dit à personne  à quel point j'appréciais de voir ma fille grandir...

 J'ai aimé chaque moment de sa petite enfance mais je savoure à présent la (relative) tranquillité d'une progéniture à peu près autonome et alors qu'elle est en train de rentrer dans l'adolescence, je découvre d'autres possibilités ... 

Je n'ai jamais aimé les Cassandre qui aiment prédire le pire et même si ça n'est pas toujours facile, avoir un pré ado à la maison c'est... bien !

De plus en plus, elle nous  remue, nous bouge en apportant un souffle de nouveauté et souvent pour ma part , me replonge dans des années assez éloignées, m'oblige à prendre du recul et à faire preuve d'humour . 

Cela me fait réfléchir aux choix passés et à venir, lorsqu'elle se met à chercher les limites toujours... et me fait-nous remettre en question car le jeune, forcément s'oppose et veut avoir raison. 

Et d'ailleurs parfois il a raison.

Je crois que ce n'est qu'en regardant ma fille que je comprends enfin mon adolescence.

Un texte de Gaston Bonheur sur les jeunes filles, découvert la semaine dernière me l'a fait réaliser avec une description fort réaliste : 'Le front se bombe, l'oeil se dérobe, le poil se rebiffe (...) Elles ont le diable au corps. Tout le vocabulaire de la chèvre y passe. Insolente, intraitable, caracoleuse, ombrageuse, batailleuse, capricieuse, bêlante, c'est l'adolescente échappée du clos paternel. (...) C'est la grande métamorphose. Tout est devenu trop court en un instant. Plus rien ne va à l'adolescente. Ni les robes de petite fille qu'elle quitte, ni celles de sa mère. Elle se couvre d'oripeaux incertains. Elle invente des modes extravagantes. Elle affecte des moeurs hirsutes... "

Évidemment, ma jeune fille n'en est qu'au commencement, surtout en ce qui concerne la rébellion contre le paternel mais par contre je n'ai déjà plus la parole quand nous en venons à son vestiaire ...