Such a wonderful world

Ce qui est horrible avec un livre-univers, c'est qu'une fois qu'on y entre, on n'en sort plus.
Le monde de Tolkien est tellement riche, tellement soigné, que ça en donne le vertige.
Certains diront qu'il nous noie dans des détails inutiles, que son livre ressemble à une généalogie, que des tas de passage ne servent à rien.
Mais c'est là tout son art : ne pas aller à l'essentiel, parce qu'ici, tout est essentiel.

JRR  Tolkien n'est pas un romancier à la base, c'est vrai , c’est un professeur en langues anciennes qui, pendant 50 ans, a passé le plus clair de son temps à créer des langues imaginaires , puis il a créé des peuples fantastiques , et comme il faut bien que ces peuples vivent quelque part, il a créé un monde , la Terre du Milieu.
Enfin, pour expliquer les parentés entre ces langues, il a donné à la Terre du Milieu 7000 ans d'Histoire.

Puis, il a écrit Bilbo le Hobbit pour sa famille, pour ses enfants et comme le livre a eu du succès, il s’est lancé dans la légende du Seigneur des Anneaux.

Ce roman est probablement le plus beau de mes livres de chevet, un chef d’œuvre à mes yeux.
La première fois, j’ai mis du temps à rentrer dans l'histoire mais aux lectures suivantes, c’est finalement cette lente installation dans le monde de la Terre du Milieu que je préférais.
Je savais qu’ensuite j’allais à nouveau découvrir ce monde complexe et raffiné, rempli de mystères et savourer cette quête pour sauver la terre du Milieu du seigneur maléfique et être envoutée par l’extraordinaire talent de conteur et l’imagination de JRR Tolkien.

Chaque fois que je lis ce livre, il m'habite et je n'ai qu'un seul regret : ne pas pouvoir franchir la porte du "poney fringant" ou les frontières de la Lothlorien… et pour la énième fois, je vais le relire en guise d’hors œuvre avant d’aller voir Bilbo le Hobbit qui sort ce mercredi sur les écrans.