Demande à la poussière de John Fante

19/12/2012


Lu alors que j’étais étudiante, je me souviens encore très bien de ce roman et du flot de sentiments qu’il avait généré.
Il m’avait été conseillé par une amie et il fut pour mes 20 ans un livre majeur.
Déjà à l’époque, Charles Bukowski faisait partie de mon univers littéraire.
Il a préfacé ce roman qu’il encense, ce qui chez lui n’est pas habituel.
Cela avait éveillé ma curiosité.

Style épuré et contemporain, il ne tombe pas non plus dans l'argot et la caricature.

Le personnage principal est très émouvant, malgré sa mythomanie et ses manières rustres, il se révèle tel qu'il est avec ses qualités et ses faiblesses  qu'il ne cache pas.
On le compare beaucoup à Bukowski, mais je ne lui trouve pas tant de ressemblances, sauf peut être dans le personnage lui même, antihéros, à vif.
On ne s'ennuie pas un instant, et on arrive pas à en vouloir à Arturo pour ses mauvaises manières et  son orgueil, car il nous ramène à nos propres faiblesses, on a tous en nous quelque chose de Bandini ou de Fante.


« On découvre dans Demande à la poussière une bourrasque littéraire qui conte les aventures d'Arturo Bandini, Rital du Colorado. Dans la lignée de Faulkner, et avant Charles Bukowski ou Jim Harrison, Fante ouvre une piste balayée par les poussières chères à l'Ouest sauvage. Elle se termine sur l'océan Pacifique, après moult détours, cuites et amours sans lendemain. Arturo Bandini, c'est l'alter ego de John Fante, fils de maçon bouillonnant, arpenteur de la dèche, écrivain avant tout. Arturo Bandini, c'est aussi toute l'enfance de l'immigré italien, la misère, l'humiliation de la mère trompée, les raclées du père. Les romans de Fante sentent la chaleur écrasante ou le froid mordant, les routes interminables, les chambres d'hôtel moites et les amoureuses sensuelles. »
Sophie Cachon, Télérama.

Extrait : « J'ai vomi leurs journaux, j'ai lu leur littérature, observé leurs coutumes, mangé leur nourriture, désiré leurs femmes et visité leur musée. Mais je suis pauvre et mon nom se termine par une voyelle, alors ils me haïssent, moi et mon père et le père de mon père, et ils n'aimeraient rien tant que de me faire la peau et m'humilier encore, mais à présent ils sont vieux, en train de crever au soleil et au milieu de la rue, en pleine chaleur, en pleine poussière... »

16 commentaires:

  1. Une grande découverte, je ne connais pas du tout.

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  2. Un livre majeur pour Monlolo, qui adopte volontiers le pseudo d'Arturio Bandini à l'occasion ^^
    Je ne l'ai pas encore lu, mais je le ferai :)

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  3. j'adore john fante et je l'étudie pafois avec ems élèves!$xo

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  4. Je ne connaissais pas du tout, merci pour la découverte :)

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  5. Une grande découverte également, quia l'air de promettre un bon moment de lecture. Je le rajoute dans ma longue liste de livres à acheter...

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  6. Toujours difficile d'être accepté lorsqu'on est différent, mais c'est aussi très difficile de s'adapter et d'accepter une culture différente, c'est là le problème des émigrés économiques et qui ne touche pas de la même façon les émigrés politiques ...

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  7. Je ne connais pas...je cherche ! Bises

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  8. Très tentant ! Rien que la couverture me plaît déjà ;-)

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  9. Je retiendrai cette proposition car je n'ai jamais lu cet auteur!

    Merci

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  10. je note! en ce moment j'ai un peu délaissé la lecture, c'est dommage.


    www.letiziabarcelona.com

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  11. une découverte pour moi... Merci Isa, tu me donnes envie
    Bisous

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  12. J'aime comme tu parles des lives ! John Fante c'est une belle plume, pourtant je n'ai pas lu ce titre : erreur à réparer, merci Isa !

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  13. Merci pour cette découverte, je suis toujours à la recherche de livres, je le mets sur ma liste !
    Bonne journée

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  14. De Fante, je n'ai lu que Mon chien stupide et j'avais bien aimé ! Je lirai peut être celui-là aussi du coup : ton article me donne envie !

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