Ce texte , très court , qui se dévore en quelques instants,
quelques heures au plus, le temps d’un voyage en train me concernant, est une véritable autopsie d'une passion.
Dans cette petite lettre d'une cinquantaine de pages,
encadrée d'une dizaine de lignes au début et à la fin, il est question de la
passion d'une femme, pour un écrivain.
De Stefan Zweig, je n’avais lu que Le Joueur d’échec, et je
ne ferais aucun classement tant ces deux œuvres, si proches par le talent qui y
est déployé, sont différentes l’une de l’autre.
Mais comme la première fois, j’en ressors estomaquée, estomaquée d’une telle justesse dans l’expression des sentiments, comme si l’auteur sondait parfaitement l’esprit humain dans tout ce qu’il a de plus fou, sublime et pathétique à la fois, et venait nous l’exposer avec une facilité apparente déconcertante
Mais comme la première fois, j’en ressors estomaquée, estomaquée d’une telle justesse dans l’expression des sentiments, comme si l’auteur sondait parfaitement l’esprit humain dans tout ce qu’il a de plus fou, sublime et pathétique à la fois, et venait nous l’exposer avec une facilité apparente déconcertante
Notre inconnue écrit sa dernière lettre, et elle l'envoie à
son bien aimé, à cet homme qui ne sait pas combien elle l'a aimée.
C’est un homme sûr de son charme dont elle fait connaissance à l’âge de 13 ans, qu’elle rencontrera à nouveau quelques années plus tard et avec qui elle partagera quelques nuits de passion amoureuse.
Ce qui fascine dans ce texte, c’est l’extraordinaire crédibilité obtenue par ces mots écrits par un homme se mettant dans l’esprit d’une femme.
On sent l’urgence, le désespoir, la fébrilité et la passion dans chaque phrase
Les dix dernières lignes, hors de la lettre, sont d'une beauté totale, une claque terrible, une conclusion sans espoir.
C’est un homme sûr de son charme dont elle fait connaissance à l’âge de 13 ans, qu’elle rencontrera à nouveau quelques années plus tard et avec qui elle partagera quelques nuits de passion amoureuse.
Ce qui fascine dans ce texte, c’est l’extraordinaire crédibilité obtenue par ces mots écrits par un homme se mettant dans l’esprit d’une femme.
On sent l’urgence, le désespoir, la fébrilité et la passion dans chaque phrase
Les dix dernières lignes, hors de la lettre, sont d'une beauté totale, une claque terrible, une conclusion sans espoir.
Extraits :
- « C’est depuis cette seconde que je t’ai aimé. Je sais que
les femmes t’ont souvent dit ce mot, à toi leur enfant gâté. Mais crois-moi,
personne ne t’a aimé aussi fort – comme une esclave, comme un chien –, avec
autant de dévouement que cet être que j’étais alors et que pour toi je suis
restée. Rien sur la terre ne ressemble à l’amour inaperçu d’une enfant retirée
dans l’ombre ; cet amour est si désintéressé, si humble, si soumis, si attentif
et si passionné que jamais il ne pourra être égalé par l’amour, fait de désir,
et, malgré tout, exigeant, d’une femme épanouie. »
- « Daigne, je t'en supplie, ne pas te lasser d'entendre
parler de moi un quart d'heure, moi qui, toute une vie, ne me suis pas lassée
de t'aimer. »
4ème de couverture :
Un amour total, passionnel, désintéressé, tapi dans l’ombre, n’attendant rien en retour que de pouvoir le confesser. Une blessure vive, la perte d’un enfant, symbole de cet amour que le temps n’a su effacer ni entamer. L’être aimé objet d’une admiration infinie mais lucide. Une déclaration fanatique, fiévreuse, pleine de tendresse et de folie. La voix d’une femme qui se meurt doucement, sans s’apitoyer sur elle-même, tout entière tournée vers celui qu’elle admire plus que tout. La voix d’une femme qui s’est donnée tout entière à un homme, qui jamais ne l’a reconnue.
Avec Lettre d’une inconnue, Stefan Zweig pousse plus loin encore l’analyse du sentiment amoureux et de ses ravages, en nous offrant un cri déchirant d’une profonde humanité. Ici nulle confusion des sentiments : la passion est absolue, sans concession, si pure qu’elle touche au sublime.
Un amour total, passionnel, désintéressé, tapi dans l’ombre, n’attendant rien en retour que de pouvoir le confesser. Une blessure vive, la perte d’un enfant, symbole de cet amour que le temps n’a su effacer ni entamer. L’être aimé objet d’une admiration infinie mais lucide. Une déclaration fanatique, fiévreuse, pleine de tendresse et de folie. La voix d’une femme qui se meurt doucement, sans s’apitoyer sur elle-même, tout entière tournée vers celui qu’elle admire plus que tout. La voix d’une femme qui s’est donnée tout entière à un homme, qui jamais ne l’a reconnue.
Avec Lettre d’une inconnue, Stefan Zweig pousse plus loin encore l’analyse du sentiment amoureux et de ses ravages, en nous offrant un cri déchirant d’une profonde humanité. Ici nulle confusion des sentiments : la passion est absolue, sans concession, si pure qu’elle touche au sublime.
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Tout est dit. Une œuvre brillante, je suis complètement d'accord avec ton analyse.
RépondreSupprimerJe le lirai si j'en ai l'occasion, ton article donne envie !
RépondreSupprimerStefan Zweig est l'un de mes auteurs préférés et j'ai aimé Lettre d'une Inconnue. Mais Le Joueur d'échec reste encore et toujours le roman qui m'a le plus marqué dans ma vie, celui qu'il m'arrive de relire parfois ... indétrônable !!!
RépondreSupprimerJe l'ai lu, très vitre, et je ne m'en rappelle pas. Si je ne l'ai pas laissé dans mon autre vie, je le relirais bien, tu m'en as donné envie.
RépondreSupprimerA découvrir!! Et j'ai voté :) Bises.
RépondreSupprimerJ'aime aussi beaucoup Stefan Zweig et pense avoir tout lu, avec une préférénce pour... 24h de la vie d'une femme (comme quoi, je ne suis pas à un paradoxe prêt)... mais cette oeuvre aussi est très belle !
RépondreSupprimerVoter... c´est fait!
RépondreSupprimerBisous
Tu as l'air tellement emballé que ça donne envie de le lire :)
RépondreSupprimerJe ne l'ai pas encore lu et pourtant ce n'est pas faute de l'avoir.
RépondreSupprimerLes histoires d'amour passionnées m'intéressent toujours beaucoup, surtout quand elles sont si bien écrits comme celles-là à en lire ces extraits. Merci pour cette belle suggestion.
RépondreSupprimerC'est un petit livre mais si riche et si bouleversant - vous avez bien su en parler
RépondreSupprimerJe ne l'ai pas lue ...mais tu viens de m'en donner envie ! D'après ton extrait les mots sonnent si justes ! Bonne soirée bises
RépondreSupprimerJe crois que c'est mon préféré celui ci!
RépondreSupprimerJe vais reprendre le train...
RépondreSupprimerBiz
Stefan Sweig, mon héro !
RépondreSupprimerOn n'est JAMAIS déçu !
je l'ai lu il y a un petit moment déjà mais j'avais beaucoup aimé !
RépondreSupprimeron en reste sans mot....Tu en parles si bien....
RépondreSupprimerJe n'ai lu qu'un livre de Zweig et j'avais beaucoup aimé. Je mets celui-ci sur ma PAL :-)
RépondreSupprimerJ'ai lu quelques oeuvre de Stephan Sweig, dont celle là, et j'aime beaucoup, le style et le fond.
RépondreSupprimerje ne l'ai pas encore lu mais je me le note à acheter !!!
RépondreSupprimerhttp://lanoura.blogspot.fr
loving Sweig !
RépondreSupprimerJ'adore, magnifique roman
RépondreSupprimerJ'ai adoré le joueur d'échec et lettre d'une inconnue! Deux romans que j'avais dévorés il y a quelques années déjà.
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