La maison dorée de Samarkand d’Hugo Pratt

12/03/2014

La maison dorée Samarkand Hugo Pratt Corto Maltese


La maison dorée Samarkand Hugo Pratt Corto Maltese
La maison dorée de Samarkand est l’un de mes albums préféré d’Hugo Pratt, probablement parce qu’il se situe dans une région du monde que j’adorerais découvrir tout en sachant qu’à quelque part le rêve est vain, ma vie et ma manière de fonctionner font que je n’aurais surement par la chance d’aller me balader du côté de Samarcande , sur l’ancienne route de la soie.
Dans cet album, Corto Maltese traverse l'Anatolie de 1920, alors en plein guerre d'indépendance turco-kurdo anti-arméno-russe, de Rhodes jusqu’en Afghanistan en passant par la Turquie d’Enver Pacha et la république socialiste soviétique autonome du Turkestan, actuel Ouzbékistan.

Comme souvent, on ne sait pas bien quel est le but ultime de notre héros, la cupidité qui l’amène  à la recherche de l'or perdu du roi perse Cyrus ou sa belle âme qui  le pousse à la rescousse de son compagnon de route et de déroute Raspoutine, emprisonné dans les goeles de Samarkand.
Rêves éveillés, délire de narghilés, combats de soudards, crépitement des mitraillettes, uniformes rutilants maculés de boue, tronches de soldatesque aux yeux injectés de sang, neige au mois d’août… 
Comme à son habitude, Corto ira de rencontres en rencontres : derviches tourneurs, shamans, aventuriers sans foi ni loi, espionnes, comédiens défraichis, révolutionnaires... et même son double maléfique. 


Cet album me semble plus particulièrement marqué par le rêve et l'incertitude, entre la nuit, les songes et les volutes de fumée de haschich, vers une certaine contemplation du monde qui change qui me plait et sied à mon humeur actuelle. 
Corto Maltese est vraiment un héros séduisant, déconcertant et suffisamment tenebreux pour remporter nombres de cœurs et de lecteurs.
Pourtant, cet album est loin d’être esthétiquement parlant le meilleur.
Les contrastes et l’utilisation du noir par grands à-plats reste du Pratt pur jus et en même temps certaines vignettes semblent bâclées. 
Mais pour la route de la soie et ses milles et unes histoires romantiques, furieuses ou justes divines, mon cœur fond sans réfléchir…



7 commentaires:

  1. Je n'ai jamais lu cet album mais tu me donnes envie !

    RépondreSupprimer
  2. Il faut que je me mette à la BD, celle-ci me fait très envie.

    RépondreSupprimer
  3. Je n'ai jamais lu Hugo Pratt... Ce serait peut être bien que je m'y mette avec celle-ci.

    RépondreSupprimer
  4. Corto Maltese, LE héros :) brun, ténébreux, avec une touche d'humour un brin caustique, séduisant... je lui imagine le parfum de Cuir de Russie au creux du cou, bref fan :)

    RépondreSupprimer
  5. Je ne sais pas pourquoi, je n'ai jamais vraiment accroché avec Corto, il faudrait peut-être que j'essaie à nouveau !

    RépondreSupprimer
  6. mon album préféré est Les Celtiques ;)

    RépondreSupprimer
  7. Ah le grand héros de ma petite maltaise de fille !

    RépondreSupprimer